Réponse au défi n°24

Zacharias entra dans la cuisine ou plutôt : voulu y entrer. Il s'arrêta dans l'encadrement de la porte bouche bée. Le blond regardait la cuisine sans oser croire que ce qu'il voyait été vrai.

La cuisine n'avait de cuisine que le nom. Un ouragan ayant, par un malheureux hasard, su s'inviter à l'intérieur n'aurait fait plus de dégât.

- Euh... Theo ? Appella-t-il, incertain.

Une tête brune apparut de derrière la table. Enfin brune... voilà qui était, une fois de plus, beaucoup dire. Son locuteur ayant plus l'air d'une personne aux cheveux blancs avec quelques rares mèches brunes qu'inversement.

Voilà qui était problématique, tout de même. Et si ça ne l'était beaucoup... ça l'était au moins un peu.

- Tu m'expliques ?
- C'est une longue histoire et je ne saurais pas où la commencer.

Le blond soupira. Jeta un coup d'oeil (encore un !) dans la cuisine. Re-soupira. Contourna ensuite la table. Refronça les sourcils.

Il rêvait !

- Bon alors je vais t'aider à raconter. Pourquoi tu cuisines dans cette position ?
- Comme ça quand ça tombe... ça tombe de moin haut.

Ah bah oui... logique !

- Tu peux m'expliquer pourquoi y a de la farine sur les rideaux ?
- Tu vas rire...

Il en doutait. Sincèrement il en doutait.

Theodore était une vraie catastrophe culinaire et la seule chose qu'il savait faire avec la nourriture c'était la manger. Et encore : là non plus il ne brillait pas par son excellence.

- La farine voulait pas que je l'utilise. Elle a essayé de parlementer "Si tu me mets pas dans le saladier je serais sage" et tout un tas de truc mais j'ai tenue bon !

Fantastique.

- Donc elle a fini par essayer de s'enfuir ! Poursuivit le brun comme si son histoire n'avait rien d'anormale. Sauf que les fenêtres étaient fermées...

Et Zacharias déduisait la suite de l'histoire : BOUM PAF ... SCHBIM.

- Et là ... BOUM PAF SCHBIM ! Elle s'est prit les rideaux.

Dire que tous avaient souhaités bien du courage au serpent pour avoir à le supporter Lui et son mauvais caractère et que personne n'avait daigné ne serait ce que le prévenis des étranges frasques de Theodore.

Parce qu'on ne lui fera pas croire que cuisiner par terre est une chose normale ! Non monsieur et non madame.

- J'en ai encore une mais je pense pas que je devrais la poser.
- Tu ne risques rien, sourit le brun de toutes ses dents.
- Pourquoi ai-je l'impression qu'une catastrophe naturelle à eu lieu dans cette cuisine ?
- Oh... ce n'est que ça ?

Que ça, que ça, c'était quand même vite dit. Qui aurait à nettoyer tout ce chantier après ? En toute logique ce serait Theodore mais mieux valait éviter.

- Savais-tu qu'un Theodore Nott est une bestiole cent pour cent naturelle ?

Le blaireau sourit et, derrière son vis à vis, eut son premier geste tendre de la soirée. Il passa doucement une main dans les cheveux désordonnés et blanc du jeune homme dans l'espoir d'en retirer la farine. Ou au moins le plus gros.

- Va te doucher pour nettoyer cette tignasse pendant que je range ce chantier.
- Tu viendrais pas m'aider par hasard ?