Réponse au défi n°20

Pansy s'en allait vadrouiller joyeusement dans la forêt interdite. Si la forêt interdite est interdite c'est donc qu'on ne peut pas y aller. Et si on ne peut pas y aller c'est donc qu’Elle, Pansy Parkinson, devait y aller. Car les règles sont faites pour être bravées sinon à quoi bon s'embêter à en faire ?

Par exemple : aucune règle n'obligeait les élèves à assister aux matchs de Quidditch : et pourtant ils y assistaient. Aucune règle non plus n'interdisait aux élèves l'accès à la grande salle... et aucun élève ne passait sa vie à éviter cette fameuse salle.

Oui. Les règles sont faites pour être ignorées. C'était un fait. Et si l'on regardait dans un dictionnaire en face de règle il y aurait : qui ne doit pas être suivit.

Si si. Vous pouvez aller vérifier.

Néanmoins il paraît qu'à chaque règle il y a une exception. Et apparemment l'exception à la règle que les règles sont faites pour êtres ignorées était la suivante : la forêt interdite n'était pas le lieu le plus sur pour des élèves.

Oui ! Potter y avait été à plusieurs reprises. Ainsi que Londubat, Granger et Draco. Sans doutes aussi tout un tas d'autres Gryffondor idiots, intrépides et suicidaires (pour un peu que ces mots ne soient pas quatre synonymes).

Crac

Une brindille craqua à quelques mètres de la jeune et intrépide (mais certainement pas Gryffondor, idiote ou suicidaire) Serpentard. De peur, elle laissa échapper un petit cri et sursauta.

Crac. SCHLAK.

Une brindille qui craque. Juste une de plus. Juste deux de trop. Et une branche que l'on pousse pour pouvoir passer. Elle n'est pas seule. Merlin ! Les règles seraient-elles donc réellement faites pour ne pas être transgressées ? Impossible !

- Y a quelqu'un ? Appela-t-elle. A l'aide !

Crac. Crac. Crac. Plusieurs brindilles qui recraquent. Son cœur à elle qui fait Boum. Qui menace de la faire exploser. BOUM ! Plus de Pansy Parkinson. Ce serait fâcheux.

Merlin. Mais devenait-elle folle ?

- Parkinson ? Demanda-t-on. C'est toi ? Est-ce que ça va ?
- Pour une fois que j'avais besoin d'un Gryffondor fort et courageux, le destin n'a rien trouvé d'autre à m'envoyer que ... toi ?
- C'est déjà pas mal, hein. Mais bon... Si tu veux je te laisse ici, entourée d'affreuses acromentules. Je ne voudrais pas te décevoir.

La jeune fille attrapa le poigné du nouvel arrivant afin de le retenir. Terry Boot n'était qu'un Serdaigle mais c'était déjà ça de prit. Pour être honnête, à l'heure actuelle : même être en présence d'un Poufsouffle aurait fait plaisir à Miss Parkinson.

Sauf Smith. Mais lui c'était purement physique. Voir ses cheveux blonds, son nez en trompette et son air supérieur l'énervait toujours au plus haut point. Mais ceci est une autre affaire dont elle n'avait pas à se préoccuper.

- Il est temps de sortir tes crochets, Parkinson, souffla le garçon à ses côtés.
- Et si je n'en aie pas ?
- Je sais que tu en as. Tout le monde en a. Et ceux des Serpentard semblent être plus développés que la moyenne.
- Et pourquoi des crochets ?
- Pourquoi pas, sourit-il.
- Ca ne fera pas l'affaire contre les acromentules.
- Y en a ?

Elle regarda l'aigle, sourcils froncés. Il n'aurait pas osé le saligaud. Et pourtant, si elle prenait le temps de réfléchir quelques instants (et le temps : elle le prit) il semblait évident qu'il n'y avait pas l'ombre d'une acromentule près d'elle. Près d'eux. Le bruit avait dû être causé par Boot. Comment une araignée aurait pu avoir besoin de bouger des branches et aurait pu briser des brindilles.

Peut être des araignées géantes. Comme les acromentules. Mais. Non.

Dans le doute : mieux valait partir d'ici et vite. Le Serdaigle eut l'air de le comprendre car, sans essayer de faire lâcher prise l'autre élève de Poudlard, il se mit à avancer.

Si l'allée avait semblait durer une éternité, le retour s'avéra bien plus rapide que prévu. Restés tous deux silencieux le long du chemin, ils ne partirent par chacun de leur côté une fois de retour à Poudlard.

- Je... Je ne t'imaginais pas comme ça, avoua Pansy.
- Comme ça quoi ?
- Du genre à t'aventurer dans la forêt interdite.
- Moi non plus je ne m’imaginais pas comme ça.

Elle sourit. Il sourit. Bref... ils sourirent.